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  • : Clés de Vie
  • : Aller à l'essence de ce qui fait fonctionner la vie et le monde, duquel on ne voit, tel un iceberg, que la partie visible, la partie la plus infime. Christophe - Naturopthe (santé intestinale - Paris) 06 58 89 82 99 cetienne8 (at) yahoo.fr
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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 22:20
Notre monde vit actuellement une profonde transmutation. Jusqu'à présent rien de vraiment visible et collectif concernant la survie de la terre ne s'était manifesté. Mais voilà qu'une catastrophe sans précédent s'annonce : celle de la disparition massive des abeilles. Tout évènement a un sens. Une catastrophe de cette ampleur en a nécessairement un. 

De nombreux médias écologistes relatent ce phénomène et rappellent que les abeilles sont absolument indispensables à la survie de l'espèce humaine puisqu'elles interviennent dans la polinisation de 80% des plantes ! En somme, plus d'abeilles, plus de plantes !
Les pesticides sont bien-sûr incriminés, en particulier le gaucho et le régent, ainsi que les cultures OGM, et très certainement la pollution électro-magnétique (GSM), qui, selon certains scientifiques, désorienterait les abeilles. Mais rien de rationnel n'explique cependant l'ampleur du phénomène, en particulier aux Etats-Unis, baptisé par les scientifiques "Maladie de l’Effondrement des Colonies d’abeilles (Colony Collapse Disorder). Albert Einstein aurait dit : Si l'abeille venait à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quelques années à vivre !
 

Dans le vieux dictionnaire des symboles que j'ai, les abeilles sont assimilées à plusieurs symboles spirituels : résurection, emblème christique et esprit saint, parole et éloquence, accomplissement, sagesse, immortalité. La dernière phrase évoque quelque chose de fort : "l'abeille s'apparente aux héros civilisateurs, qui établissent l'harmonie par la sagesse et le glaive".
 
Voilà. Ce qui me frappe en particulier c'est le dernier mot : le glaive. Comme si il pouvait il y avoir un lien avec "les guerriers de la lumière" selon l'expression de Paulo Coelho. C'est à dire les sages d'aujourd'hui qui, armés de discernement et de courage, sont capable de dénoncer les dérives des hommes petits aveuglés par le profit, et de se battre avec les armes adéquates afin que cela cesse. Comme si cela pouvait être un signal qu'il nous faille désormais réellement nous battre contre ceux qui, comme par exemple le tristement célèbre Monsanto, n'ont que faire de la survie de la terre.

Je pense à Yann Arthus-Bertrand et ses émmissions magnifiques et tout ce qu'il met en lumière, ainsi qu'à tous ceux qui agissent depuis des dizaines d'années dans le vaste domaine de l'économie "bio" et des énergies propres, ainsi que des "informations propres" comme par exemple celles de la revue Biocontact. Je souhaite aujourd'hui prendre exemple sur eux.
 
Aux âmes citoyens ! comme dirait Yannick Noah, et servons- nous de l'arme de la parole et de l'écrit pour porter haut l'étendard de l'amour de notre si belle planète bleue.
 
Christophe


Eclairage de la part de Luc Bigé

Suite à cet élan concernant les abeilles, j'ai contacté Luc Bigé, un des spécialiste français du symbolisme, créateur entre autre de l'Université du symbole (
http://universite.dusymbole.free.fr/).
Je vous livre une partie des textes qu'il m'a fait parvenir concernant ces préoccupantes atteintes aux animaux avec lesquels nous vivons. Très éclairant. Merci M. Bigé.

(...) Comment lire symboliquement la rapide disparition des abeilles depuis quelques années ? Celles-ci sont en effet empoisonnées par les insecticides utilisés dans l’agriculture intensive et la pollution électromagnétique engendrée par les micro-ondes émises par les antennes relais nécessaires au fonctionnement des téléphones portables[science.gouv.fr]. Elles sont menacées à la fois par la terre (l’agriculture) et par le ciel (les antennes relais). N’est-ce pas là le signe que notre civilisation labyrinthique se coupe à la fois du ciel et de la terre qui deviennent aujourd’hui des dangers alors que, pendant des millénaires, ce furent des alliés ? Est-ce le signe que notre vision du monde nie dangereusement à la fois la Grande Déesse animatrice de la Nature et le monde des archétypes « célestes », l’autre grande force irrationnelle qui accompagne l’évolution des espèces ? Dans ces conditions, comment l’abeille symbolique pourrait-elle survivre puisqu’elle représente précisément l’alliance de la Terre avec le Soleil, de l’ombre avec la lumière ? Seule une pensée purement intelligente est suffisamment cynique pour développer des produits qui empoisonnent la terre et le ciel sans s’en émouvoir. Cette pensée-là se coupe des forces vitales et de la grâce pour développer un pur savoir totalement « masculin », c’est-à-dire à la fois abstrait et pratique pour l’action. Cela suggère que quelque chose ne va plus dans le royaume de Dédale (symbolise la rationalité).

 

Curieusement, la dernière grande épidémie animale connue concernait la « vache folle » attaquée par une protéine anormale bizarrement appelée « prion ». Cette protéine a le pouvoir de ramollir précisément le cerveau de la bête, la conduisant à développer l’encéphalite spongiforme bovine. Cette référence involontaire à Minos qui refusa la « prière » que lui demandait son dieu bienfaiteur ne manque pas d’ironie ! Tout se passe comme si, ayant refusé de rendre à Poséidon ce qui lui appartenait, la Nature nous avait contraint à produire de véritables autels sacrificiels laïques où furent inhumés d’immenses troupeaux. Le sacrifice demandé perdit alors son sens « sacré », c’est-à-dire sa fonction magique, pour devenir une boucherie à ciel ouvert. Après les vaches, les abeilles. Après la mise en évidence symbolique du dysfonctionnement de « Minos » (symbolise l'Homme dominé par ses pulsions) et de notre relation à la nature que nous croyons toujours posséder et désirons enfermer dans l’enclôt de notre bien-être, vint le dramatique questionnement sur notre attitude face à notre désir de produire un monde artificiel, fruit unique de notre brillante pensée. Si l’abeille est la perfection d’Icare (symbolise l'évolution, la transcendance), sa disparition souligne un échec collectif en ce qui concerne la « construction de l’homme ». Quel modèle d’être humain idéal notre civilisation propose-t-elle à ses enfants ? Ici, littéralement, l’imagination créatrice tue la vie. Les savant poisons chimiques et électromagnétiques causent l’effondrement des essaims d’abeilles biologiques. Si celle-ci se poursuit, elle aura pour conséquence une perte considérable de la biodiversité car ces insectes assurent à eux seuls 85 % de la pollinisation des espèces de plantes de nos contrées.

 

Après les vaches (Minos) et les abeilles (Icare) faut-il s’attendre à une prolifération des fourmis qui marquerait symboliquement le stade ultime de la mécanisation de l’homme ?

 

L’abeille symbolique harmonise l’âme avec le corps, elle montre que la connaissance peut déboucher sur un jardin fleuri où règne la diversité. Perdre nos abeilles symboliques c’est encore perdre notre capacité d’alliance entre l’ombre et la lumière, c’est rester enfermé dans la froideur d’un intellect qui comprend, certes, beaucoup de choses mais qui est incapable de toute métamorphose et même de tout envol hors de la sécurité convenue de ses représentations. C’est aussi la marque symbolique de notre incroyable volonté de structurer notre pensée et notre vie collective sur un unique modèle. Le pendant social de la perte de la  biodiversité est la disparition de la pluralité des modèles d’organisation humaine sous le rouleau compresseur d’une mondialisation économique qui propage sans honte ni retenue une seule forme d’organisation dominante.

 

Bien sûr, il est urgent de prendre des mesures pour sauver les abeilles en diminuant de manière significative l’empoisonnement des terres et la nocivité électromagnétique des téléphones portables. Lorsqu’un corps est malade il est toujours nécessaire d’y appliquer le « bon » médicament pour diminuer les symptômes. Néanmoins si la cause de la pathologie subsiste, elle se manifestera ailleurs et autrement. La lecture symbolique évoque la cause du désastre. Elle ne dit pas comment soigner le symptôme mais nous invite à questionner les structures psychiques inconscientes qui nous habitent et qui, parce qu’elles sont figées, deviennent une source de déséquilibre qui porte ses dards jusque dans la nature."

 
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